Andromède et Jérémie

SÉGUY Fabienne, FASTIER Yann

Alors que Juliette joue dans le jardin de sa grand-mère, elle entend des voix de l’autre côté du mur, bientôt suivies de deux têtes qui pointent. Deux têtes étranges: l’une bleue avec chapeau et lunettes intégrées, l’autre jaune avec trois yeux et plein d’oreilles. Et les voilà qui commentent l’activité de Juliette. Intriguée, cette dernière entame la conversation, et les invite à jouer avec elle à la dînette. Les deux bonshommes -Andromède et Jérémie- ont l’air de connaître la fillette, même s’ils la trouvent changée.

 

Le jardin déploie une luxuriance propice au rêve et à l’imagination; fleurs courantes et plantes étranges se mêlent et s’emmêlent, dans un chatoiement de couleurs aquarellées, sur fond blanc. Les silhouettes plutôt grotesques des visiteurs s’inscrivent en contraste avec ce raffinement – Juliette n’est pas elle-même exempte d’étrangeté, avec sa grosse tête et ses cheveux bleus. Le texte sous forme de dialogue, vivant et enjoué, s’inscrit dans des bulles. Le petit mystère entretenu par les références aux fois précédentes s’éclaircit dans les dernières pages, quand on comprend que la mère connaît Andromède et Jérémie, qu’elle a joué avec eux étant enfant. Une histoire amusante, entre fantastique et imaginaire partagé, qui relie les générations.