Alors je m’en vais

SERON ÉlĂ©onore, SERON Émilie

Un petit frĂšre, tant attendu par les parents de la narratrice, vient d’arriver et il ne repartira pas. La grande soeur ne voit pas l’évĂ©nement d’un bon oeil et dĂ©cide donc de s’en aller dans la forĂȘt en compagnie de Gredin. Dans une clairiĂšre, les animaux des bois sont rĂ©unis, apeurĂ©s car La BĂȘte est là ! La petite fille dĂ©cide de protĂ©ger les petits, de s’attaquer mĂȘme aux plus grands. Comment va-t-elle sortir de sa forĂȘt ?

 Si le thĂšme n’est pas novateur, il est abordĂ© avec finesse. Le malaise ressenti par un enfant Ă  l’arrivĂ©e d’un petit frĂšre ou d’une petite soeur dans la famille sont bien suggĂ©rĂ©s. L’évasion dans un monde imaginaire oĂč personne ne le dĂ©range est juste. Il y retrouve un compagnon fidĂšle et se sent fort, protĂšge les plus petits… combat l’impossible. Ce lieu, oĂč il a sa place, est rassurant. L’illustration, qui fait penser Ă  l’univers de Kitty Crowther, associe le trait fin de la plume, de l’encre de Chine Ă  de la peinture aquarelliste. Les couleurs sont tendres et vives et l’album s’achĂšve sur une fin positive.