Almería

DUBOUCLEZ Olivier

En 2008, à Londres, un étudiant espagnol se remémore tristement ses années d’adolescence à Almeria. À cette époque, il entretient des relations minimales et complexes avec son frère aîné, garçon énigmatique et insupportable en famille. Ils ne sont d’accord que lors de leur visite hebdomadaire à leur grand-mère maternelle. Lorsqu’elle meurt, l’adolescent a des hallucinations et la voit apparaître chaque nuit dans sa chambre. Par ailleurs les rondeurs aguichantes des filles de son lycée le font fantasmer, mais il refoule ses émois. Son seul plaisir : les livres écornés que lui donne un brocanteur généreux.    Ce roman, le premier d’Olivier Dubouclez, professeur de philosophie à Liège, est intimiste, introspectif, centré sur un cas psychologique qui ne manque pas d’intriguer. Mais si l’écriture est certes originale et métaphorique, elle coupe aussi les cheveux en quatre. La « fraternité irréparable », quasi emmurée dans l’incompréhension et l’affection déçue, est bien observée, tout au moins au début, mais le récit s’étire dans les longues errances nocturnes du narrateur qui font parcourir au lecteur les quartiers de la grande cité andalouse. A Londres, cependant, il entreprend de traduire en mots toutes ces années : l’espoir est dans la littérature… (P.S. et M.-C.A.)