Alice au pays des singes ; 3

Encore raté ! Alice n’est toujours pas chez elle, mais dans la maison de la grand-mère du Petit Chaperon rouge. Elle se fait rapidement avaler, et retrouve cette dernière dans l’estomac du loup. Alice inventive trouve une solution pour sortir. Elles se dirigent vers le château pour demander de l’aide. Mais en chemin, le Chaperon se révèle être une sorcière crachant des haricots magiques, et Blanche-Neige, croisée dans la forêt, l’énerve au point qu’Alice l’assomme d’une pomme. Pendant ce temps, son ami Eddy, le macaque chatouilleux de la gachette, la recherche. Ce troisième et dernier tome est à nouveau un joyeux délire qui brode sur les contes et légendes connus, les mélangeant allègrement et assaisonnant leurs personnages à sa sauce irrévérencieuse (cf tome 1 et 2, NB juillet 2012 et mars 2014). Des jeux de mots, des retournements de situation, une pointe de désinvolture et de trivialité, un dessin très séduisant qui soigne les décors et les couleurs : le cocktail est inchangé mais fonctionne moins bien. Peut-être la nécessité de ramener Alice chez sa mère contraint-elle trop le scénariste, l’obligeant à enchaîner les scènes sans toujours beaucoup de cohérence. On s’amuse néanmoins toujours. (M.D.)