Agent 6

SMITH Tom Rob

1965. Le concert rassemblant à New York étudiants américains et soviétiques se termine mal. Un vieux chanteur noir, icône des communistes aux États-Unis, est assassiné. Raïssa Demidov, une des responsables de la tournée, est abattue. Complot ? Provocation ? Leo, son mari, ex-officier du KGB, refuse la thèse officielle qui la met en cause. Son attitude lui vaut un exil forcé en Afghanistan où s’enlise l’armée rouge. C’est là qu’il va trouver, quinze ans après, le moyen de gagner les États-Unis pour rechercher les responsables de la mort de sa femme. Les deux premiers romans de Tom Rob Smith (Kolyma, NB mai 2010) étaient déjà consacrés à l’impitoyable régime du Kremlin. En élargissant le décor aux grands épisodes de la guerre froide, du maccarthysme à l’Afghanistan, il conduit son intrigue dans des méandres parfois un peu trop éloignés d’une action principale étirée sur de longues années, pas toujours très crédible et un peu schématique. Mais en fin de compte, on lit sans ennui ce gros thriller un peu bavard.