À contre-courant

CHOPLIN Antoine

À contre-courant (mot significatif !), il suit à pied le cours de l’Isère, du confluent avec le Rhône jusqu’au glacier alpin de la source. Quatre étapes, une par saison; pour les variations, les irisations de chacune, pour les temps intermédiaires de réflexion et d’écriture. La rivière fait le trajet. Avec Michaux, Ponge ou Hölderlin dans le sac à dos, l’écriture est au coeur du récit. Marcheur exercé, Antoine Choplin (L’incendie, NB mars 2015) veut expérimenter ce que l’acte littéraire traduit de pareille aventure, ce que les mots peuvent traquer de la vérité du réel : euphorie de la marche au petit jour, subtilité d’un paysage, émotion d’une rencontre, souvenirs affleurant, traversée d’un tunnel, histoire de Tignes et de son barrage ou bond d’un bouquetin… Quelques passages apprêtés peut-être… Mais dès les premières pages, le lecteur emboîte les pas de l’auteur, découvre sa personnalité, ses activités et motivations et partage avec bonheur sa proximité avec la nature et les hommes. (M.W. et A.V.)