45 tours

Franck, la cinquantaine, s’est retiré dans sa maison familiale du Nivernais. Très solitaire, un peu étrange, il fait le bilan de son existence, se remémore ses vingt ans, ses études à la Sorbonne et surtout son amitié avec Richard, riche, fantasque et extraverti. En 1985, presque par hasard, ils ont composé ensemble une chanson, un tube qui a fait le tour du monde et leur a longtemps procuré de très confortables revenus. Mais avec le temps leurs relations se sont délitées. Ont-ils raté leur vie ?  Dans ce quatrième roman, Mark Greene (Les maladroits, NB mars 2007) évoque avec mélancolie la fuite du temps et les occasions ratées entre trois hommes : le narrateur, l’ami et le producteur du 45 tours. Dans un style fluide, alternant passé enthousiasmant et présent désabusé, il analyse les miroirs aux alouettes et les chausse-trapes du show-biz. La mélancolie donne sa couleur à ce récit qu’une écriture trop sage ne parvient pas à sortir de la banalité. (J.D. et M.-C.A.)