Dans le petit hôpital de province, chambre 308, un rideau sépare Alphonse, un vieil homme usé, et Greg, un jeune homme qui a décidé d’arrêter son traitement trop lourd contre le cancer. Une fois le rideau ouvert, les deux patients engagent le dialogue tissant une belle relation.
À chaque nouveau chapitre, un personnage entre dans la chambre : la médecin déterminée à aller jusqu’au bout du protocole, l’infirmière sous pression qui sous-estime sa douceur, l’aide-soignant toujours bougon mais si dévoué, les amis désemparés et toujours présents… En peu de mots, tout est dit avec justesse sur leur histoire personnelle, leurs pensées et leurs émotions. Un sourire, un geste, une parole, qu’ils viennent des soignants comme des patients et des proches, adoucissent le quotidien. Avec une belle sobriété, Violaine Bérot (Nue, sous la lune, Les Notes janvier 2017) capte l’essentiel de cette vie hospitalière et n’occulte pas les difficultés à soigner d’une petite unité. Un roman tout simplement humain, très émouvant. (A.-M.Gi. et B.T.)
