Saturnia

M.C. Alberto

InĂšs Ă©lĂšve seule ses petites filles qu’elle a eues hors mariage. Face Ă  la pression sociale de la sociĂ©tĂ© espagnole du Franquisme naissant, les petites filles vivent recluses dans l’appartement familial oĂč elles s’inventent des histoires. InĂšs se mĂ©fie surtout de sa terrifiante voisine, vieille veuve acariĂątre, perverse et bigote. InĂšs disparaĂźt Ă  la nuit tombante dans les rues froides de la ville pour subvenir aux besoins de la petite famille, comment ? D’autres mystĂšres semblent Ă©galement hanter l’appartement.

Dans ce rĂ©cit, l’innocence et l’imaginaire des enfants rejoignent le fantastique dans une sorte de continuum poĂ©tique et dĂ©routant. Il s’articule autour d’une riche galerie de portraits Ă  la personnalitĂ© marquĂ©e, entre bontĂ© et beautĂ© intĂ©rieure jusqu’à la mĂ©chancetĂ© et la cruautĂ©. Le dessin en aquarelles apporte une ambiance renforçant le rĂ©cit en alternant des scĂšnes de pure grĂące et des scĂšnes beaucoup plus inquiĂ©tantes.

Au-delĂ  de la dimension onirique, c’est un rĂ©cit dĂ©nonçant les violences faites aux femmes et Ă  toutes les minoritĂ©s sociales.

(XB)