Cette critique est commune aux deux tomes qui ne forment qu’un seul rĂ©cit. Lu est au lycĂ©e dans une ville Ă 40 minutes de Taipei, au bord de la mer. ĂlĂšve sĂ©rieuse et timide, elle rĂȘve dâĂ©crire un roman et elle est fan du groupe japonais de musique pop Happy end et de son leader Haruomi Hosono. Ce groupe pionnier a Ă©tĂ© reconnu dans les annĂ©es 70. Ayant rĂ©ussi Ă intĂ©grer lâuniversitĂ©, elle sâinstalle seule Ă Taipei et repense souvent Ă un garçon quâelle a vu furtivement de dos et qui semblait en larmes.
Elle rencontre par hasard un garçon prĂ©nommĂ© Nanjun qui joue dans un groupe amateur au Kafka by the see. Elle vient de recevoir la lettre de refus de son manuscrit. Aussi passionnĂ© de musique que Lu ils partagent trĂšs vite leurs goĂ»ts littĂ©raires et musicaux. Elle croisera aussi Luna, une camarade de cours, avec qui elle se lie dâamitiĂ©.
On suivra pas Ă pas, au jour le jour, les pensĂ©es et les Ă©tats dâĂąme de Lu, ses dĂ©sirs, ses rĂȘves, ses hĂ©sitations, ses Ă©motions comme en faisant une tranquille promenade Ă cĂŽtĂ© dâelle.
Dans une atmosphĂšre douce et nostalgique la vie se dĂ©roule au rythme des battements de cĆur de Lu, superbement accompagnĂ©s par le dessin de Gao Yan, dâune trĂšs grande finesse et dâune infinie dĂ©licatesse, qui nâest pas sans rappeler lâĆuvre de JirĂŽ Taniguchi. Magnifique.
(PG)
