Diane danse

LOZANO Luciano

Diane, petite boule d’Ă©nergie au nez couronnĂ© de larges lunettes, ne tient pas en place, s’ennuie Ă  l’Ă©cole et a une dĂ©finitive bĂȘte noire : les maths. Un jour c’est trop : Diane est sommĂ©e d’apprendre ses tables de multiplication. Les parents, inquiets, consultent. Pour le mĂ©decin, la fillette est en parfaite santĂ©. Le psychiatre la laisse attendre dans une salle oĂč la radio diffuse de la musique. Les adultes, aprĂšs l’entretien, la dĂ©couvrent dansant avec entrain. Convaincus, les parents et le psychiatre qui s’est fait la tĂȘte d’un collĂšgue autrichien, Ă©vitent la stigmatisation de l’hyperactivitĂ©. Diane va sautiller avec d’autres enthousiastes. DĂ©sormais elle mĂ©morise les tables en dansant sur le chemin de l’Ă©cole ; concentrĂ©e Ă  son pupitre, elle est la premiĂšre Ă  rĂ©pondre en calcul mental. À la barre, dans son tutu rose vif, chignon sur le sommet du crĂąne et lunettes sur le nez, elle se voit dĂ©jĂ  sur scĂšne avec les sylphides longilignes du cours. Peut-ĂȘtre pas, prĂ©vient le texte en renfort de l’image. Mais elle a bien le temps de rĂȘver. (R.F.)Â