Grandir

Menée par Monsieur le narrateur, la pièce s’intéresse à l’envie qu’ont les enfants de grandir. Jim et Nour s’interrogent à ce propos avant de s’endormir. Momo tout minus, et Minnie très grande, si grande qu’on l’appelle Girafe se rejoignent. Erwan exige d’aller tout seul à l’école. Il y a Tom, l’enfant-roi qui regrette le temps d’avant la naissance de son petit frère, ce morveux. Grandir, c’est difficile et ce n’est pas toujours « rose ». Alors il faut mentir pour arranger les choses.  Cette pièce met en scène le désarroi des enfants devant cette épreuve qu’est grandir, apprendre, comprendre, ruser, aimer, ressentir, pousser. Monsieur le narrateur raconte et dit l’angoisse, la peur, la joie. Il imite aussi les parents en s’en moquant un peu, comme une sorte de contrepoint à leurs questionnements. Plus proche du monologue que du dialogue, l’écriture, très hachée, a du mal à toucher le lecteur, qui peine à suivre le déroulement de l’action. La pièce, écrite à la façon d’une litanie, souffre de ce parti pris qui tient éloignées l’action et l’émotion. (A.D.)