La fille de la peur

BERG Alex

Marion Dankers, allemande, mĂ©decin reconnu dans son pays, vient de s’engager auprĂšs de MĂ©decins Sans FrontiĂšres. De passage Ă  Paris chez des amis, elle croise Jean Morel qui vient leur confier la garde de Zahra une fillette syrienne. Le lĂ©gendaire commandant de l’armĂ©e, Claude Baptiste, et son adjoint de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure sont Ă  la recherche de Jean Morel depuis que leur informateur syrien a Ă©tĂ© retrouvĂ© mort aprĂšs leur visite. Lors d’une exposition sur l’émigration, Marion se retrouve face Ă  une photo qui lui ressemble Ă©trangement. S’engagent dans le mĂȘme temps une chasse Ă  l’homme et une quĂȘte d’identitĂ©.    Alex Berg entremĂȘle dans ce roman deux enquĂȘtes, l’une liĂ©e au trafic de rĂ©fugiĂ©s avec la Syrie, l’autre liĂ©e Ă  la vĂ©ritĂ© sur les origines. Dans cette partie de cache-cache l’auteur de Ta fille morte (NB mars 2016) aborde pĂȘle-mĂȘle l’exil, l’adoption et le terrorisme, sur le mode Ă  la fois journalistique et sentimental. La progression est chaotique et, malgrĂ© quelques sursauts bienvenus pour garder le rythme, le roman perd de sa saveur. Alex Berg met surtout l’accent sur les effets des conflits du Proche-Orient, ceux de la dĂ©nazification et leurs rĂ©percussions sur les victimes et la politique internationale. (L.C. et A.Be.)