Wake up America ; 3

1963. Trois adolescentes meurent dans l’incendie criminel d’une église à Birmingham, en Alabama. Ce n’est pas le premier crime raciste dans cette ville. Martin Luther King intervient dès le lendemain. Le gouverneur de l’état venait de déclarer « Ce dont ce pays a besoin, ce sont quelques funérailles de première classe ». Dans l’association d’étudiants noirs à laquelle appartient John Lewis, ils décident alors de s’inscrire sur les listes électorales. Cela allait prendre des années ! C’était impossible pour un Noir à l’époque… Et il y eut encore des tués en 64, notamment des Blancs venus prêter main forte ! Malgré l’appui de Lyndon Johnson, malgré ses lois, le chemin reste éprouvant…  On suit de case en case l’autobiographie de John Lewis, un jeune militant des droits civiques. L’histoire ébranle tant un tel déni de droit paraît incroyable, tant la violence des opposants est sanglante. Tout est dessiné ou crayonné d’un premier jet en noir et blanc. Le texte est dense, plus concentré dans la narration que dans les phylactères. Cette aventure pour l’égalité est à la fois violente, étonnante par la non-violence des chrétiens noirs, et pleine d’émotion. Bravo à John Lewis et aux auteurs ! (Br.A. et H.T.)