QuittĂ©e Ă la fin de l’Ă©tĂ© par son compagnon, le pĂšre de son jeune fils, YaĂ«l Koppman, professeur d’Ă©conomie, frĂŽle la dĂ©pression. Pour ne pas sâeffondrer, elle se raccroche Ă un journal dans lequel elle lance quelques phrases fragmentaires. Peu Ă peu, grĂące Ă cette bouĂ©e, grĂące Ă l’amour qu’elle porte Ă son fils et aussi Ă l’irruption dans sa vie d’une jeune voisine quelque peu nĂ©gligĂ©e par sa mĂšre, elle parvient Ă refaire surface. Elle songe Ă nouveau Ă l’amour et au dĂ©sir. Cinq ans aprĂšs Le journal de YaĂ«l Koppman (NB septembre 2007), la narratrice explore ses failles originelles, s’interroge, et questionne ses amies, sur la quarantaine, sur la sĂ©duction. Elle cherche dans les Ă©crits des autres, de Virginia Woolf Ă Roland Barthes, des Ă©chos Ă ses rĂ©actions, ses sentiments, ses aspirations. De façon symbolique, son journal suit le rythme des saisons : l’automne est le temps de l’affliction, l’hiver voit les blessures se refermer, au printemps le dĂ©sir repart et l’Ă©tĂ©, c’est l’investissement dans l’Ă©criture. Avec ses petits paragraphes Ă©nergiques, son Ă©criture ferme et sensuelle, la justesse et l’intelligence de ses observations, cette chronique d’une renaissance est trĂšs pertinente.
Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel
RUBINSTEIN Marianne
