Alger sans Mozart

Issue d’une famille française installée en Algérie depuis plusieurs générations, Louise, magnifique jeune femme, épouse Kader en 1962 et prend la nationalité algérienne. Le FLN, l’OAS, l’indépendance, les jours heureux, la guerre civile, l’absence d’enfants, le divorce et la vie solitaire aujourd’hui à Alger s’égrènent, accompagnés par la musique de Mozart. Louise reste en lien avec la France grâce à son neveu Marc, cinéaste célèbre qui vit à Paris. Alors qu’elle sombre dans l’alcool et la solitude, un jeune voisin, Sofiane, fait irruption dans sa vie. Dans ce troisième roman écrit à deux, les auteurs, l’un français et l’autre algérien, abordent les relations d’amour et de haine tissées entre la France et l’Algérie et permettent de vivre intimement les rapports entre hommes et femmes issus de cultures différentes. Grâce à des personnages émouvants ancrés dans une réalité sans concession, les auteurs rendent hommage aussi bien à la souffrance des pieds-noirs qu’à la fierté des Algériens. Comme dans La douleur des fantômes (NB juin 2010), les auteurs soulignent la place de l’art dans nos vies – cette fois le cinéma – et évoquent sans tabou l’homosexualité. Un tableau bouleversant de l’Algérie d’hier et de celle d’aujourd’hui.