Les mains rouges

GRØNDAHL Jens Christian

En 1977, Ă  la gare de Copenhague oĂč il travaille, le narrateur rencontre une jeune fille mystĂ©rieuse, Sonja, revenant d’Allemagne. Elle lui remet une clĂ© de consigne et disparaĂźt. Dans le casier, un paquet de marks, qu’il restitue Ă  la police. Quinze ans plus tard, il retrouve Sonja, mariĂ©e comme lui. Elle lui raconte son histoire : Ă  Francfort, hĂ©bergĂ©e par des militants d’extrĂȘme gauche, elle a Ă©tĂ© complice du braquage sanglant d’une banque Ă  des fins politiques. Entre elle et lui s’instaure une relation Ă©quivoque. Lorsque s’ouvre le procĂšs des terroristes, elle lui demande d’y assister avec elle.

 

L’écrivain danois insĂšre dans des faits rĂ©els l’itinĂ©raire imaginaire de deux personnages dĂ©routants qui se laissent porter par la vie tout en aspirant Ă  quelque chose mais sans savoir quoi. Sonja a Ă©tĂ© fascinĂ©e par des individus fanatiques trĂšs diffĂ©rents, pour qui elle Ă©tait une proie facile. Avec subtilitĂ© comme dans ses romans prĂ©cĂ©dents (Piazza Bucarest, NB fĂ©vrier 2007), l’auteur analyse la dĂ©rive de ceux qui ont les mains rouges sans l’avoir vraiment voulu. L’atmosphĂšre trouble convient bien aux thĂšmes de la culpabilitĂ©, d’une existence sans projet, et de la manipulation.