Opération chéris charmants (Tokyo Girls ; 1)

RAVALEC Vincent, ALIZON Ludwig

Trois écervelées tokyoites, fans de cosplay, assistent à la mort d’une magicienne, tuée par des robots. Elles récupèrent ses talismans et se retrouvent bientôt projetées à travers l’espace, pour atterrir dans un défilé de mode parisien ! Elles espèrent bien trouver à Paris des « chéris charmants ». En attendant, pour aider un créateur japonais dépressif, victime du « syndrome de Paris » (l’atroce découverte que les Parisiens sont majoritairement moches et mal habillés), elles partent à la recherche d’un grimoire volé à des alchimistes, qui permettrait à chacun d’être bien habillé. Magie contre technologie, frivolité contre esprit de sérieux, amour et beauté contre intérêt et pouvoir : voilà le programme pour une BD qui se saisit d’un problème réel (le vieillissement de la population japonaise) pour imaginer une fantaisie d’une superficialité confondante. Perplexe devant l’idiotie des héroïnes (qui ne réfléchissent jamais, ne serait-ce qu’un quart de seconde), l’enchaînement sans grande logique des aventures, et le culte des apparences professé, le lecteur s’interroge sur le message (très) caché de l’histoire : critique de la société ? Pastiche des BD pour filles ? Le graphisme, très actuel, s’inspire des mangas, et le texte, plutôt bien écrit, mêle des tournures assez élaborées et du langage actuel avec anglicismes. Une curiosité.