L’idéologie

OSMONT Stéphane

Évariste, quarante ans, abhorre le monde moderne, façonné par la génération de ses parents qui, après Woodstock, s’est tournée vers le capitalisme et le pouvoir. Stratège en communication conseillant le ministre des Finances, un grand patron et des journalistes, il s’appuie, en manipulateur cynique, sur les accros d’Internet pour fomenter une révolution médiatique. Tous les coups sont permis : vidéos pornos, magouilles financières, fausses révélations. Lui-même est marié avec une lesbienne qui, ayant adopté une fillette, l’envoie sans cesse chez les psys.  Énarque, Stéphane Osmont a déjà publié sous ce pseudonyme deux romans qui stigmatisaient l’argent (Le Capital, NB mai 2004) et la politique (Le Manifeste). L’Idéologie est également une satire, celle du pouvoir occulte des médias et de la versatilité de notre société de consommation où l’opinion publique supplante la vérité. L’auteur s’est visiblement amusé, mais les personnages sont si caricaturaux et les ficelles si grosses que le texte offre peu de crédibilité et d’intérêt.