Gray horses

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Fraîchement débarquée d’Europe après une rupture amoureuse, Noémie découvre l’Amérique profonde, étudie à l’Université et fait la connaissance d’Anna la boulangère. La nuit, elle chevauche en rêve le coursier qui galope sur son papier peint. Un dessin au trait, souligné d’une teinte orange, faussement naïf et sobre, un peu à la manière manga, accompagne une tranche de vie ordinaire, subtilement mise en valeur. Il fait part égale entre la réalité et le rêve qui souvent s’en éloigne, mais parfois s’y mêle étroitement. Au fil de petits détails qui ravivent une mémoire imagée, Noëmie, nostalgique et songeuse, vit sa vie d’étudiante en art et se remémore un passé triste. Mais un renouveau se profile… L’errance de la pensée est joliment dépeinte par la souplesse de la plume et celle des images qui, comme la vie, sont démunies de contours.