Un si tendre abandon

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Bernard, architecte versaillais, quitte brutalement et définitivement sa famille, démarche incompréhensible pour son entourage auquel des liens très forts l’attachaient. Marie, belle infirmière respirant la vie, élève Marc et Éric, qu’il eut d’un premier mariage et Camille, pétulante fillette de huit ans. Marc, fils aîné mûr et solide, aide Marie à protéger les plus jeunes. La narration qui se déroule sur dix ans est faite par Marc, Marie ou Bernard. Après le désastre, le noyau familial maintient le cap, uni et fort, et nous pénétrons dans leur intimité, apprécions le courage de Marie et les attentions touchantes de Marc. Taisant sa souffrance personnelle, Marie ne songera à elle que lorsque les aînés seront devenus adultes. Le récit de Bernard est plus convenu, moins attachant, malgré la difficulté qu’il éprouve à surmonter sa déprime.

Un personnage d’adolescent particulièrement sympathique, une écriture facile font de ce premier roman aisément transposable au cinéma, une lecture agréable .