Virtuel, mon amour : penser, aimer, souffrir à l’ère des nouvelles technologies

TISSERON Serge

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Internet, c’est l’intelligence collective. Mais c’est aussi un gigantesque réseau de connections interactives qui bouleversent nos habitudes, notre identité sociale, notre psychisme. Absence et présence, réalité et fiction, proximité et éloignement s’y côtoient jusqu’à l’amalgame, au brouillage, et transforment la façon d’être à soi, aux autres, à la machine. Des sites comme Second Life ou My Space proposent la séduction valorisante et sécurisante d’une vie de reconnaissance, de proximité, d’indépendance. Les avatars, ces objets transitionnels des mondes virtuels, créent des émotions, même des sensations. L’ordinateur devient alors un interlocuteur à part entière, parfois exclusif. Un partenaire.

 

Doit-on s’en alarmer, s’en réjouir? Il faut d’abord reconnaître le fait, explique Serge Tisseron, sans le condamner épidermiquement. Car c’est aussi une façon de développer une stratégie, de s’approprier une culture. De faire évoluer le phénomène aussi. Le jeu de rôle encadré dès la maternelle pourrait être un antidote au “tout virtuel”. Cet essai sur un sujet d’actualité ne peuvent laisser personne indifférent. Sa rédaction claire, sa documentation éclectique, sa volonté constructive en rendent la lecture très accessible.