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Miraculé de la vie, Jacques Lanzmann lui rend grâce avec des curiosités courageuses et diversifiées. Il fut infatigable marcheur, scénariste, parolier, est toujours romancier et amoureux enthousiaste : en témoignent quatre mariages et sept enfants de cinquante à six ans. À soixante-dix-huit ans, ce “jeune père” émerveillé regarde naître et grandir ses trois derniers rejetons auxquels il raconte, par bribes et avec pudeur, les moments intenses d’un parcours atypique marqué, à jamais, par sa douloureuse judéité (Cf. Rue des Rosiers N.B avr. 2003). Loin de l’orthodoxie éducative, il leur enseigne tolérance, respect, multiplie anecdotes et exemples signifiants et forme leur jugement à l’aide d’un questionnaire bien ciblé. Il démêle les liens complexes de leur fratrie (qui inclut aussi leurs animaux), porte un regard distancié et plein d’humour sur sa situation qui oscille – dans le même temps – entre l’art d’être père et celui d’être grand-père.
Tout se passe plutôt bien… dans ce livre un peu complaisant; les enfants rivalisent de bons mots (sont-ils toujours authentiques ?), l’enrichissent de leur tendresse et apprennent la modernité à ce père résolument optimiste.