Un vigile.

PLUYETTE Patrice

Que faire pour se donner l’impression d’exister quand, à longueur de journée, on vérifie les badges d’accès à un club de remise en forme, au sous-sol d’une haute tour ? « Dynamiser son ennui », tel est le but recherché par le vigile. Autour de lui quelques collègues, rencontrés lors des pauses, parmi lesquels Mlle Béatrice, la secrétaire pleine de charme, l’astre de la maison, qui illumine ceux qui l’approchent. À l’arrivée de l’été, la direction décide de lancer des travaux dans la salle de sport. La porte d’entrée, objet même de la vie professionnelle du vigile, reste close. Privé de ses repères, il végète avant de se décider, un beau matin, à affronter l’extérieur.

 

Avec la même intelligence que dans son premier roman Les Béquilles, paru en 2004, Patrice Pluyette confronte son personnage principal à l’espace et au temps. Même si le récit s’essouffle un peu, l’auteur sait parler des petits riens de la vie avec tendresse et ironie. Sans doute parce qu’il prend le temps d’observer le monde qui l’entoure, lors de ses fréquentes randonnées à bicyclette…