Tout un été sans facebook

PUÉRTOLAS Romain

New York, dans le Colorado, est un petit village de cent cinquante habitants et cent quatre-vingt-dix-huit ronds-points, privé d’internet, de mobiles et où il ne se passe jamais rien. La plantureuse policière noire, Agatha Crispies, qui fait une consommation phénoménale de donuts, y vit depuis cinq ans à la suite d’une sanction. Brusquement trois meurtres et des disparitions lui offrent la possibilité d’un galon supplémentaire et d’un retour à New York, le vrai.    C’est le quatrième roman de Romain Puértolas (Re-Vive l’Empereur !, NB novembre 2015). Dans ce thriller loufoque, déjanté, l’auteur fait une satire féroce de la police sur fond de racisme. Le personnel du commissariat se livre, pour combattre l’ennui, à différentes activités : fléchettes, tricot etc. La policière passe son temps à lire et fonde un club de lecture. Elle se projette constamment dans les romans qu’elle dévore, se créant un monde mélangeant imaginaire et réalité. Le lecteur est submergé par les allusions et les références littéraires, les jeux de mots, les associations burlesques. La recherche permanente de comique, associée à la poursuite d’une enquête qui se veut haletante, laisse dubitatif. (B.D. et M.-S.A.)