Tout ce que je sais de l’amour

Enfant, Michela s’imaginait que la vie se déroulerait à l’image des contes et légendes qui la berçaient. Absorbée par ses lectures, elle était sûre de connaître un grand amour paisible et éternel, et de ne jamais reproduire la relation désastreuse de ses parents. Mais la quête du Prince Charmant s’avère impossible. La jeune femme fait à plusieurs reprises l’expérience douloureuse de l’échec amoureux. Il lui faudra la rencontre avec Jacques, au départ sans illusions, pour échapper au rêve d’enfant dont elle était prisonnière. Après Légère comme un papillon (NB juillet-août 2012), récit autobiographique où l’attitude sage de la fillette pour mériter l’affection de son père était déjà soulignée, Marcela Marzano poursuit ses confidences et sa réflexion sur la question amoureuse. Son propos très intimiste sur ses aventures sentimentales est entrecoupé d’« Intermèdes » littéraires ou philosophiques, sortes de commentaires inspirés de citations de Pascal, Stendhal, Nietzsche, Arendt, Lacan. Elle parle aussi de sa peur de l’abandon et de la trahison, de son besoin de combler le vide originel, du manque abyssal d’amour maternel, de sa faim d’être comprise et choyée, de ses colères cycliques. Tout a déjà été dit sur ce thème, mais l’aveu de telles fragilités peut toucher.