Tibère et Marjorie

JAUFFRET Régis

Marjorie veut rompre avec Tibère, parce qu’elle l’aime trop. Sa « bite » la dégoûte et lui fait peur, elle préfère les sex-symbols ! Tibère, lui, aime toujours Marjorie et ne veut pas quitter leur appartement du boulevard Raspail, d’autant plus qu’il est à lui.

 

S’ensuivent une succession de situations sans queue ni tête où interviennent un ministre et ses acolytes, le président de la République, des voisins, une soeur érotomane… Régis Jauffret livre un nouvel opus (cf. Sévère, NB juin 2010) qui exprime toujours les mêmes obsessions : le sexe triste et masturbatoire, l’inaptitude au bonheur et à l’amour, avec une tendance au sado-masochisme et à l’absurde. Impossible de s’intéresser à des scènes abracadabrantes, de plus en plus ineptes et décousues, dans Paris la nuit. Et le style lui-même, pourtant très imagé, inventif et caustique, finit par lasser et agacer.