Suite à La Dernière leçon

CHÂTELET Noëlle

Douze ans après la décision de sa mère de mettre fin à son existence, dix ans après la rédaction de son livre relatant l’« apprentissage » de la mort et l’accompagnement des derniers jours, la narratrice finit par accepter l’adaptation du récit à l’écran. Elle est présente au cours du tournage, participe au choix des acteurs. Une vraie connivence s’instaure. Noëlle Châtelet (Madame George, NB septembre 2013) exprime avec sincérité les doutes, les espoirs, le dédoublement nécessaire pour consentir à l’éventualité d’une infidélité ou d’une trahison. Portée par l’émotion, l’équipe toute entière « joue » cette fin de vie comme un partage d’humanité. Sujet sensible, le film s’entend comme un plaidoyer pour la liberté du « bien mourir » en souvenir et hommage à la femme militante disparue. L’écriture vivante épouse la complicité et la gaieté qui étaient celles du lien mère/fille. La leçon porte et suscite la réflexion. (S.La. et M.-A.B.)