Violet, bleu, vert, jaune, rouge et orange, six serpents s’éveillent et décident d’aller se promener. Ils prennent le bus sous l’oeil affolé des passagers, vont jouer au jardin sous l’oeil ravi des enfants, échappent de justesse au filet du gardien. Il est temps de rentrer se restaurer et se reposer.
Les serpents multicolores sont les seules taches de couleur dans cet album où décors et personnages sont croqués en noir et blanc. Une manière de symboliser la vie, ou du moins l’inattendu et l’extraordinaire, dans un quotidien que l’on devine bien réglé pour tous les passants. Bien entendu, seuls les enfants sont aptes à apprécier l’aubaine à sa juste valeur. Le trait est simple et clair, minimaliste; un peu minimalistes sont également les expressions des visages, les mouvements des corps un peu raides, et le texte, essentiellement descriptif, se réduit à l’indispensable. Il se dégage de cette économie de moyen une impression de légèreté joyeuse.