Seule la nuit tombe dans ses bras

ANNOCQUE Philippe

Herbert, professeur des écoles et écrivain parisien, fait connaissance via Facebook de Coline, professeur d’espagnol à Montpellier. Ils sont tous deux mariés avec enfant, la quarantaine, heureux en couple. Dès le début de leurs échanges numériques, Coline dévoile ses seins, sa culotte, devant son ordinateur. Herbert, bouleversé de se découvrir désirable, ne résiste pas. Un amour doublé d’une vie érotique naît, à 700 km de distance. Un amour virtuel est-il un véritable amour ? Peut-il résister à l’éloignement qui favorise les difficultés de communication, de compréhension ? 

Mise en abyme, le roman est à la fois le récit de la relation du couple et le roman qu’Herbert écrit sur leur amour. Une première partie relate, tout en l’analysant, l’éclosion de leur lien, avec les hésitations dues aux incertitudes de la mémoire. La deuxième partie raconte le couple vacillant, les tentatives de rattrapage d’Herbert qui essaie de comprendre pourquoi Coline s’est éloignée. La retranscription de certains échanges, y compris érotiques, nourrit la réflexion de l’écrivain qui, hélas, semble tourner en rond. On s’ennuie beaucoup, les conversation virtuelles sont lassantes, et le fond du roman semble spécieux. D’autant que cet amour, qui s’affirme si vrai, n’a curieusement aucune conséquence sur leurs couples respectifs. (M.D. et J.G.)