San Michele

Grand admirateur de la Sérénissime, Thierry Clermont, avec Flore, son amante et mentor, s’y perd avec délectation à la rencontre de son histoire, de ses monuments et de ses vivants. Mais les morts de Venise le fascinent, il les visite continûment au cimetière de San Michele et salue les défunts célèbres qui ont choisi cette sépulture insulaire. Flore tragiquement disparue, il erre seul avec ses souvenirs et ses fantasmes. L’auteur, journaliste, brosse, en toile de fond, une ville qui se découvre, s’illumine ou s’éteint tout au long des quatre saisons. Dans l’île-cimetière de Venise, il évoque le parcours de personnages connus (artistes, ambassadeurs, aristocrates…), mais s’intéresse aussi à des noms plus obscurs, ceux des oubliés, des ignorés, leur donne chair et les fait revivre. Une érudition omniprésente accompagne une mise en scène un peu factice et désordonnée, interrompue par des photos attendrissantes. Des citations enrichissent les nombreuses anecdotes illustrant les vies des inconditionnels de la dernière demeure vénitienne. Un récit qui s’apparente à un guide, littéraire, historique et sociologique, où le narrateur se complaît à offrir un écrin intemporel à ses blessures personnelles.