Qui ne se plante pas ne pousse jamais

Jacqueline, octogénaire bretonne au tempérament épicurien, sait qu’elle va bientôt mourir. Elle met au point un stratagème original qui devrait éclairer et rapprocher les deux jeunes gens qui comptent le plus pour elle, Margaux et Alexandre, dont le mode de vie la désole.   

Sophie Tal Men (De battre la chamade, NB juin 2018) aborde pudiquement la fin de vie d’une vielle femme attachante, excentrique, transformée en entremetteuse, et lui prête joie de vivre et sagesse proverbiale. Dans ce roman « feel-good », qui se veut une ode à la vie, l’auteur décrypte les questionnements d’une jeunesse dévorée par la vie professionnelle et la solitude affective, renvoyant le lecteur à sa propre existence. Bons sentiments, clichés propres au roman de détente et petite larme finale n’empêchent pas une jolie palette de sentiments. Quelques situations factices et le dénouement prévisible de l’intrigue sentimentale ponctuent cette lecture facile. La passion du chocolat partagée par tous les personnages ajoute une agréable touche gourmande. (R.C.G. et A.Le.)