En 1690, Antoine FuretiĂšre Ă©nonçait « Il faut que chacun garde sa queue ». Des queues, il y en a de toutes sortes, rĂ©sultat de la lente Ă©volution des espĂšces (cf Charles Darwin). En voici quelques spĂ©cimens, en commençant par la puissante queue du cachalot qui lui permet de faire de longs trajets. Celle du poisson-clown, qui ne sâĂ©loigne pas de lâanĂ©mone, est courte et maniable. Celle du cheval lui sert Ă chasser les mouches ; la moufette exhibe la sienne pour impressionner ses ennemis. Les queues inutiles rĂ©trĂ©cissent, telle celle du cochon.
Queue du serpent, de la pie, en lâair- pour ne pas abimer ses plumes (dâoĂč la queue de pie !), queue du castor claquant sur lâeau pour donner lâalarme, queue de lâembryon humain qui se rĂ©tractera, nous rappelant que « nous sommes une simple espĂšce de vertĂ©brĂ©s parmi tant dâautres »…. Un texte sobre, clair et intĂ©ressant fait face Ă un magnifique dessin pleine page de l’animal qui nous tourne le dos pour mieux exhiber son appendice. EsthĂ©tisme et prĂ©cision se conjuguent dans les somptueuses images. Un album passionnant, Ă lire et Ă relire ! (J.G.)
