Quelle horreur !

Paty le papillon est une artiste mais voilà, elle est en manque d’inspiration alors qu’elle doit bientôt exposer. Ses amis, au départ de bonne volonté, acceptent de poser pour elle. Cependant, ils vont successivement être déçus du portrait qu’elle fait de chacun d’entre eux. Au vernissage, alors que Paty a perdu toute confiance en son talent, un heureux renversement de situation se produit : l’entourage des modèles est époustouflé par la justesse qui se dégage des portraits.  Les personnages ont un aspect charmant, tous croqués dans la douceur du dessin aquarellé. Malgré le charme graphique, on pourrait avoir du mal à s’y attacher. Cette peinture de rejets successifs de la part d’amis au physique ingrat pose le problème de la ressemblance dans l’art du portrait et de la susceptibilité des modèles, fussent-ils des amis. Elle montre aussi qu’en art, la subjectivité est reine, et qu’il ne faut pas se laisser décourager par une mauvaise critique ! L’humour de l’album ne sera peut-être pas compréhensible de tous. (P.E.)