Quand serons-nous diables ? toujours, toujours, toujours

BRUEL Christian

Le titre provient d’une comptine qui inaugure ce florilĂšge de ritournelles et formulettes chantĂ©es par des gĂ©nĂ©rations de gamins dans les cours de rĂ©crĂ©ation, avec la jubilation libĂ©ratrice de la transgression, de l’humour noir ou scatologique. Certaines sont accompagnĂ©es de leur partition musicale qui incite Ă  les chantonner immĂ©diatement, d’autres de la rĂ©fĂ©rence Ă  la chanson d’origine qu’elles pastichent.

Ces textes, pour lesquels la transmission orale est fondamentalement liĂ©e Ă  leur caractĂ©ristique irrĂ©vĂ©rencieuse et enfantine, appartiennent Ă  un patrimoine populaire qui risque de se perdre avec les nouvelles gĂ©nĂ©rations ; la prĂ©face d’Emmanuel Pierrat les explicite en regard des digressions lyriques et contes de fĂ©es Ă©rotiques, oĂč perce l’enfant qui persiste en tout adulte.

Page d’écriture appliquĂ©e, buvards anciens, jouets mĂ©caniques, vieilles gravures ou images de livres d’enfant, les illustrations choisies ont ce cĂŽtĂ© « rĂ©tro » qui colle parfaitement avec les annĂ©es de la « communale ».

Quand serons-nous sages ? Jamais, jamais, jamais se situe exactement dans le mĂȘme registre et apporte d’autres variantes, d’autres images qui parlent Ă  la mĂ©moire des adultes, et rĂ©jouiront les enfants par leur impertinence.