Quand j’étais enfant, je lisais des livres

ROBINSON Marilynne

Professeur de littérature dans une université du Midwest, Marilynne Robinson est aussi romancière (Chez nous, NB octobre 2009). Dans ce recueil, elle affiche un double credo, sa foi chrétienne et son attachement viscéral à la démocratie et à la culture américaines. Sa démarche, imprégnée d’optimisme, refuse la dichotomie entre spirituel et matériel, loue la science qui apporte des connaissances et contribue au beau mais ne confère pas nécessairement la sagesse. L’auteur chante les bienfaits de la fiction qui aide à nous identifier en imagination, et encense le système éducatif universitaire de son pays. Elle fait parallèlement une radioscopie de la pensée américaine actuelle qui tend à la peur et à l’autodénigrement. Ne nous laissons pas dominer par « l’Economicus Pantocrator » et revenons aux principes des pères fondateurs qui s’appuyaient sur un calvinisme dynamique fondé sur le libéralisme, le pragmatisme et la générosité. Un ouvrage militant, érudit, américano-centré tant dans ses références que pour le lectorat concerné. (L.K. et A.Le.)