Pitchou

Il fait froid, constate le petit chien en sortant du sac poubelle où il a été enfermé et jeté à la mer. Il part à la découverte du monde, ne sachant rien de la vie : ses rencontres sont-elles amies ou ennemies ? Heureusement il sait trouver des solutions pour se protéger et fuit vers la montagne. Soudain il entend l’aboiement d’un chien. Le reconnaît-il sans le savoir ? C’est un chien noir qui l’emmène voir le berger son maître, qui l’adopte et lui donne un nom : Pitchou. Il a trouvé une famille, et c’est pour lui une seconde naissance.

L’histoire, pratiquement sans texte, se lit dans les dessins réalisés en papier déchiré. Il s’en dégage une immense poésie, en même temps qu’une tristesse et une angoisse qu’un trait de sourcil ou la position de la pupille suffisent à exprimer. Les teintes sourdes rehaussées de quelques notes plus claires dominent dans des paysages de nature, urbains et schématisés mais identifiables – sans hommes jusqu’à la dernière image qui marque la fin de la quête.