Pirate, certes, mais pas sans sa tétine. Lapinou le faraud en remontre à ses parents avec son foulard rouge et son air redoutable. Il pousse le bouchon au point que son père décide de le remettre à sa place et lui supprime sa tétine. Mais Lapinou, ne supportant aucune entrave à son nouveau statut, fuit, et il courrait encore si la fatigue n’avait eu raison de lui. Recueilli par un renard, jeune père désespéré, il fait alors montre d’un courage inouï.
Rien que du normal en début d’histoire : un enfant dynamique, à fond dans son jeu et un brin capricieux. Le père prend une sage décision tout à fait à même d’aider son fiston à grandir en sus de l’aspect sanction méritée. Un peu mièvre, le texte pourrait malgré tout faire l’affaire si le scénario n’était couronné par une chute contradictoire et brillamment anti-pédagogique. Ici c’est l’autorité parentale qui se saborde. Pour les parents de ce petit corsaire, sûr qu’après pareille manoeuvre, tout est à refaire.