Parfum de famille

ONAGLIA Frédérick d'

Alexandra dirige brillamment, au Burkina Faso oĂč le beurre de karitĂ© est un produit phare, une filiale de l’entreprise familiale de cosmĂ©tiques La Provençale, fondĂ©e par son pĂšre Ă  Sault. De retour pour des vacances avec Baptiste, grand reporter follement amoureux d’elle, elle apprĂ©hende de revoir sa famille, surtout son frĂšre Julien qui la jalouse et semble diriger l’entreprise avec incompĂ©tence, voire malhonnĂȘtetĂ©. Elle va devoir combattre des ennemis puissants qu’elle ne soupçonnait pas – y compris Justine, la fille de Julien, adolescente odieuse capable de tout. Or une voyante africaine lui a prĂ©dit que quatre hommes allaient mourir
 FrĂ©dĂ©rick d’Onaglia (Cap Amiral, NB septembre 2012) raconte un affrontement classique entre deux puissantes familles, qu’il s’efforce tant bien que mal de rendre dramatique. Des personnages sans vĂ©ritable Ă©paisseur, trop nettement opposĂ©s en bons et mĂ©chants, s’agitent au long d’une intrigue qui aurait pu ĂȘtre crĂ©dible avec plus de subtilitĂ© et moins de clichĂ©s. Assassinats, suicide, corruption, blanchiment d’argent, drames du passĂ© s’accumulent sans Ă©mouvoir. Sous des formes modernes, voire fĂ©minines, le « deus ex machina » a encore de beaux jours et la plus sombre hĂ©roĂŻne peut devenir une sainte.