Où tu vas

BONNEAU Marion

Iris, assise sur un banc dans le parc, voit arriver une silhouette. « Un  étrange ? (…) N’aie pas peur » dit-elle serrant très fort sa poupée. Assia, une errante fuyant la guerre, traîne sa valise, fatiguée ; elle voudrait se reposer, s’asseoir à côté de la fillette. Pas question ! Et puis qu’a-t-elle dans sa valise ? Un trésor ? On dit que…. Sur le thème de la méconnaissance, de la peur, du rejet de l’étranger auquel s’ajoutent les rumeurs, la curiosité  de savoir de la fillette mène à une discussion qui finit en un élan de générosité. Les dialogues sont courts et percutants au rythme rapide d’un échange de balles de ping-pong. Deux personnages dans un décor unique, simple, sur fond de jardin, trois accessoires : un banc, une poupée, une valise ; écrite pour sensibiliser au sort des réfugiés, cette pièce de théâtre très volubile demande à être jouée avec finesse afin de garder soutenue l’attention du jeune spectateur. (A.T.)