On sème la folie

BONNEAU Laurent

Allan et Juju partent surfer à Guéthary. Ils ont trente ans, l’âge d’un premier bilan. Laurent appelle ses amis sur Skype. Ils ne se sont pas rencontrés depuis sept ans, pourquoi ne pas se retrouver ? Ils se réunissent dans une villa en bord de mer, entourés par les ajoncs et les embruns. Parties de ping-pong, raclette, jeux de salon, … les bons vieux souvenirs du lycée remontent. Et aujourd’hui ? Il y a celui qui existe par les chaussures qu’il crée, celui qui dessine et pense surtout à la vie qu’il peut donner.   L’album se déroule, tel un documentaire sur des jeunes hommes encore étudiants dans leur tête… Le dessin est frappant car les portraits sont très réalistes. L’illustration utilise essentiellement le noir et blanc, crayonné. Ces jeunes ont le look de leur époque, bonnet, pas ou mal rasés, en basket et en jeans. Dommage que leur vie ordinaire de groupe soit rendue de façon si prosaïque : des vrais clichés, le dialogue n’évite pas le « Passe-moi le sel » ou « C’est bon la raclette ! ». (Br.A. et H.T.)