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BECDELIÈVRE Laure

ModĂšle dans des ateliers d’artistes, Ă  la fois fiĂšre et gĂȘnĂ©e, Mathilde pose nue. Elle a osĂ© exhiber son corps malgrĂ© la dĂ©sapprobation de son entourage. Enceinte, elle accepte de continuer les sĂ©ances, afin de montrer l’évolution de sa grossesse. Les jours passent, elle est attirĂ©e par une jeune Ă©trangĂšre, s’éloigne momentanĂ©ment de son compagnon, renoue avec ses parents et redoute les attaques terroristes qui ont tuĂ© son ami Karim
   Pour son premier roman, aprĂšs des essais littĂ©raires, Laure BecdeliĂšvre, ancienne Ă©lĂšve de l’École Normale SupĂ©rieure, a choisi une idĂ©e originale. Elle crĂ©e une hĂ©roĂŻne Ă  double face apparente, vie publique et vie privĂ©e : elle les juge avec une acuitĂ© source d’angoisse et de rĂ©flexions sur les choix Ă  faire dans la vie. Elle est attirĂ©e par la rĂ©bellion mais ses dĂ©cisions se heurtent en mĂȘme temps Ă  un besoin de sĂ©curitĂ©. L’environnement est hĂ©las trĂšs convenu et chaque personnage semble placĂ© lĂ  pour envoyer un message. Les digressions se succĂšdent, le rĂ©cit manque de cohĂ©rence et de profondeur et tombe dans l’exagĂ©ration. Le regard entre la haute verriĂšre et les paravents de ces temples du dessin excite la curiositĂ© mais on reste sur sa faim.  (V.M. et C.R.-G.)