Notre quelque part

PARKES Nii Ayikwei

Kayo, mĂ©decin-lĂ©giste ghanĂ©en, formĂ© en Angleterre, revient travailler au pays mais n’y trouve pas sa place. La dĂ©couverte d’un crime, par la maĂźtresse d’un ministre, force pourtant la police Ă  lui confier l’enquĂȘte. Le village oĂč il se rend vit au rythme du temps et des coutumes locales. Il dĂ©couvre au cours de ses recherches une communautĂ© soudĂ©e, respectueuse des traditions et des croyances, qui l’adopte en raison du respect qu’il sait montrer aux anciens. La vĂ©ritĂ© sur cet assassinat collectif lui sera rĂ©vĂ©lĂ©e par « le grand chasseur ». Romancier et poĂšte, Nii Ayikwei Parkes, nĂ© en 1974, dĂ©crit la rĂ©sistance des villageois aux moeurs urbaines et le fossĂ© entre deux cultures. Ici, musique, chasse, cuisine locale et vin de palme sont les ciments de la communautĂ© ; en ville sĂ©vissent la corruption « normale » des dĂ©tenteurs du pouvoir, les multiples arrangements, l’inquiĂ©tude quotidienne. L’auteur mĂȘle naturellement la langue populaire d’Afrique de l’Ouest et l’anglais classique. Le lecteur est pris par la poĂ©sie et l’atmosphĂšre mystĂ©rieuse crĂ©Ă©e par le mĂ©lange d’un passĂ© fictif et de faits rĂ©els, les proverbes locaux, le rapport Ă  la nature, l’utilisation des plantes. Un beau livre, bien construit, qui dĂ©livre un message de sagesse.