Nom de code : Mata Hari (CH Confidentiel ; 3)

Sollicité par un « roi du pétrole » azerbaïdjanais pour participer à un énorme virement de fonds, le banquier suisse Pasquier flaire une opération louche et en informe la Brigade des Enquêtes spéciales qui lui délègue l’une de ses spécialistes, Zoé Zemp. Les financiers véreux accentuent la pression sur leur contact en enlevant sa maîtresse, une ex-prostituée russe de luxe. Pour coffrer ces malfaiteurs en col blanc, la Brigade imagine de leur avancer la mise initiale de fonds afin de les arrêter en flagrant délit au cours de l’opération illégale.

Cette série sur la délinquance financière, dont les tomes alternent les premiers rôles, a pour toile de fond la ville de Genève, ses banques, ses dirigeants amoraux. Peu de mains propres dans les affaires d’argent sale. Le scénario bien articulé se suit, desservi toutefois par les dialogues – réalistes mais  rébarbatifs pour le profane – décrivant la technique de la machination financière frauduleuse. Le dessin anguleux, clair, s’il restitue bien les décors, fige sinistrement personnages et visages. P.P. et X.B.