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C’est le cri d’exaspération lancé contre les « déclinologues » de la République par Philippe Mabille, rédacteur en chef de La Tribune, et Jean-Pierre Jouyet, directeur adjoint du cabinet de Jospin de 1997 à 2000, ancien directeur du cabinet de Delors. La France est riche ; c’est une puissance moyenne, aux performances honorables ; nos difficultés sont communes aux autres démocraties occidentales (croissance faible, difficultés d’intégration…). Le « déclinisme » mènera au populisme, à la recherche de l’« homme providentiel ». Toutefois les auteurs admettent des risques réels de « décrochage » : leur liste est très proche de celle des « déclinologues » (déficit de compétitivité, de travail…) ! Ils concluent que la France accomplira sa mutation si nos responsables évitent toute rupture autoritaire – figure favorite de notre imaginaire politique – par une politique de concertation et de conciliation.
La volonté des auteurs, positionnés au centre gauche, d’anéantir tous les arguments du déclin les amène à se contredire ou à tenir des propos confus, lorsqu’ils sont contraints de s’y rallier. L’ouvrage se distingue, toutefois, par son optimisme.