Nature et spiritualité

PELT Jean-Marie

Écologiste convaincu (La solidarité chez les fleurs, les animaux, les humains, N.B. déc. 2004), l’auteur prolifique s’émeut d’une conception matérialiste contemporaine de l’univers, opposée aux grands courants spirituels antérieurs. Se référant à de nombreux ouvrages, y compris les siens, il analyse les sociétés aborigènes en Amérique primitive et les religions qui, toutes, prônent un lien harmonieux entre croyance et nature (l’homme, les animaux, les végétaux, voire les minéraux). Une déviation s’observe dès le Moyen Âge, amplifiée notamment par le rationalisme de Descartes, des Lumières, la révolution industrielle, le marxisme et le communisme. La recherche démesurée du profit, l’usage immodéré des ressources, la primauté technologique et les rivalités sociopolitiques ruinent l’équilibre de la planète. Pour retrouver un rapport cohérent avec la nature indispensable à notre survie, il importe, selon Jean-Marie Pelt, de développer une civilisation de l’écologie, de l’amour.

 

Un certain angélisme dans ces lignes, prélude à une conclusion idyllique, peut laisser rêveur ou faire rêver. Le sérieux de l’étude, éclairée de formules heureuses, illustre néanmoins un problème fondamental pour le monde actuel et futur.