Mon-gros-mouton-noir

LOVERA VITALI Corinne, BARBANÈGRE Juliette

Dans la montagne, entre bergerie et alpages fleuris, du dĂ©but des grandes vacances jusqu’à la fin de l’étĂ©, on suit les gambades et rĂȘveries d’une petite fille vagabondant en libertĂ© dans la nature. Elle y retrouve, de nuit comme de jour, son-gros-mouton-noir Ă  propos duquel elle se pose bien des questions
  Qui est ce mouton noir : compagnon rĂ©el Ă©chappĂ© du troupeau ou mĂ©taphore de quiconque est diffĂ©rent ? Que faire pour le savoir ?  Le comparer aux autres animaux qu’on croise Ă  l’orĂ©e du bois ? RĂ©flĂ©chir au sens mĂȘme de son patronyme Ă  rallonges ? Il cristallise les Ă©motions de l’enfant autour des questions qu’on se pose sur l’autre, sur son identitĂ©, indĂ©pendamment des clichĂ©s, des attentes ou des peurs. Le monologue de la fillette exprime en mots tout simples une dĂ©couverte essentielle : la valeur de tout ĂȘtre vivant et sa libertĂ© fondamentale. L’illustration accentue la veine onirique du texte, en particulier dans sa reprĂ©sentation inquiĂ©tante ou rassurante, entre fantasme et poĂ©sie, de ce mouton dĂ©cidĂ©ment plein de mystĂšre. Un album d’un abord assez complexe. (C.B.)