Mon ami

DORÉMUS GaĂ«tan

GĂ©ant gris s’ennuie dans son pays gris, et contemple sans fin un gros disque jaune dans le ciel. Voulant s’en faire un ami, il le poursuit sans regarder oĂč il va et bute sur un nain jaune accroupi sur son chemin. Baryum se propose de l’emmener voir le soleil. Pour cela il faut aller dans son village ; lĂ , il raconte un peu n’importe quoi sur GĂ©ant gris. Celui-ci doute : Baryum ne serait-il pas un peu menteur ? Cela l’empĂȘchera-t-il de dĂ©couvrir l’amitiĂ© avant de retourner dans son monde en gris ?

Les dessins stylisĂ©s, presque Ă©vanescents, juxtaposent l’énorme stature du gĂ©ant crayonnĂ© en gris et les silhouettes des villageois, menues mais parĂ©es de couleurs. Cette simplification renforce l’expression des Ă©motions qui se succĂšdent sur le visage du gĂ©ant : surprise, Ă©tonnement, dĂ©solation, intĂ©rĂȘt
 La prĂ©sence envahissante du gris met en valeur la couleur jaune, qui illumine les coeurs. Au bout de sa route, mieux que le soleil, c’est la chaleur humaine que GĂ©ant gris remporte chez lui. Sur un thĂšme assez classique, des images qui ne le sont pas, rĂ©duites Ă  l’essentiel pour laisser place Ă  ce que ressent le lecteur.