C’est Jules César lui-même qui nous fait le récit de sa légende, de sa naissance à sa mort, à 55 ans. Il est né en l’an 100 avant notre ère, dans la famille désargentée des Julii, qui appartient à la noblesse des praticiens, dans le quartier pauvre de Subure. C’est un garçon dont on se moque, pour son origine pauvre, malgré une volonté hors du commun.
À la mort de son père, il a 16 ans et doit lui succéder à la tête des Julii. D’abord marié par intérêt à la riche Cossutia, plébéienne, il la répudie rapidement pour épouser la noble Cornelia, en outre plus jeune et plus jolie, pour pouvoir accéder à la fonction de flamine.
Il doit fuir la colère de Sylla qui veut le faire tuer. Il se réfugie chez Servilia, qui restera sa maîtresse tout au long de sa vie. Il a alors à peine 20 ans et rejoint une légion romaine en Asie. Il sait faire son allié du roi de Bithynie et commander ainsi sa première armée. Il gagne la bataille à Lesbos et y rencontre son premier ami Titus Labienus. Plus personne ne rit de lui désormais.
Il a 23 ans quand il revient à Rome où il retrouve sa mère, son épouse et sa petite fille Julia. Et Servilia, qui lui a donné Brutus.
Il faut bien 250 pages pour couvrir ce destin hors norme. On peut parler d’une biographie historique, parfaitement documentée, qui nous fait connaître l’homme, avec ses faiblesses, ses victoires, ses échecs et ses revanches. Le dessin, qui illustre bien le récit, mériterait un peu plus de finesse.
(PG)
