Merci !

On ne présente plus la « dynastie Brasseur», tous comédiens et gens de théâtre. Les parents de Claude sont si possédés par leur art qu’ils se soucient peu de son éducation, mais lui transmettent leur passion. De son enfance il garde le souvenir de joyeuses assemblées avec Montand, Signoret et Sartre. Il évoque une époque où les comédiens n’étaient pas des vedettes et faisaient du cinéma pour payer leurs impôts ! Au conservatoire il fait la connaissance de Belmondo et Rochefort, amis fidèles. Homme de théâtre, il ne se sent à l’aise que sur les planches et vient au cinéma et à la télévision presque par hasard. C’est pourtant « Vidocq » qui lui apporte la notoriété. Préparant un documentaire sur le comédien, Jeff Domenech constate qu’aucune biographie ne lui est consacrée. Claude accepte sa proposition d’entretiens à condition que l’on y parle autant de sa famille que de lui. D’un naturel réservé, il se livre pour la première fois à des confidences et vagabonde sans nostalgie dans ses souvenirs. Sa grande modestie le rend indifférent aux hommages ; seul son amour de la vie, de sa famille et du théâtre compte. Un agréable moment de lecture.